les jeunes et leur planète

Plusieurs études questionnent la prise de conscience écologique chez les jeunes. Ont-ils le désir de répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures, c’est-à-dire leurs enfants? Cette sensibilité au développement durable se traduit-elle par un engagement individuel et citoyen? Quels sentiments accompagnent cette prise de conscience?

Pessimisme chez les jeunes français...

Alors que leurs aînés semblaient faire confiance au progrès technologique pour préserver la planète, l’idée que “le génie de l’homme permettra que la terre reste vivable” est moins recevable chez les jeunes français d’aujourd’hui. Ce constat est mis en lumière par l’enquête du sociologue J-P. Bozonnet en 2012.  

… mais les actes ne suivent pas?

Entre la prise de conscience et la mise en action, nous nous interrogeons sur ce qui freine les motivations. A-t-on peur de perdre notre confort quotidien? La crainte de passer pour l’écolo-relou face à l’entourage? Un sentiment d’impuissance face à un phénomène de si grande ampleur? En effet, les études montrent un décalage entre une perception catastrophique et pessimiste des enjeux environnementaux d’une part et un faible engagement d’autre part.  Seulement 1% des 18-29 ans sont bénévoles dans une association pour la défense de l’environnement.  

Si l'on suit l'analyse de Peter Thiel, les français, et plus généralement les européens sont sujets au pessimisme incertain ( "indefinite pessimism" ) quant à la question environnementale: le futur apparaît peu réjouissant, mais l'on n'a pas vraiment de plan pour y remédier. 

Qu’en pensent les jeunes à l’étranger?

Dans une étude de l’Observatoire de la jeunesse, la différence de prise d’opinion chez les jeunes des pays différents est évaluée. Alors que les la grande majorité des jeunes australiens et égyptiens considèrent que l’environnement est une priorité mondiale, les jeunes argentins semblent moins nombreux à être inquiets. Parmi les plus optimistes, nous retrouvons les jeunes chinois puisque 62% se disent relativement confiants sur le futur de la planète. L’information - première étape vers la conscience environnementale - est à développer, comme l’encourage l’association Les amis de la nature  

Pour en savoir plus:

L’écologisme chez les jeunes: une résistible ascension? Jean-Paul Bozonnet, Armand Colin 2012  

From Zero to One , Peter Thiel