Infographie Addis Abeba
Les enfants ont peur de boire vos jus en bouteille. Ils ont peur d'être empoisonnés. Instituteur, lors du goûter
Si les piles sont polluantes, est-ce dangereux pour nous de les démonter? Abraham, 12 ans
- Moi, j'ai vu des rivières et des oiseaux à Addis Abbeba
- Non, il n'y a pas de rivières, il n'y a pas d'oiseaux iciRéponse de la classe et de l'instituteur

Résumé 

La rencontre avec le système scolaire et les élèves éthiopiens nous réserve de nombreuses surprises, nous en prenons conscience rapidement.

Première surprise, une autorisation du bureau régional de l’éducation est réclamée pour intervenir dans les écoles publiques éthiopiennes. Malgré les contraintes administratives et grâce à l’implication de notre amie Yéchi facilitant le dialogue avec le directeur de l’école, nous réussissons à mettre en place les journées Effet Libellule dans une école publique d’Addis Abeba, la capitale de l’Ethiopie.

Deuxième surprise, les élèves ont un enseignant par matière dès les classes de primaire. Difficile donc d’impliquer le professeur de géographie sur notre projet puisqu’il ne reste que 45 minutes dans la classe avant d’être remplacé par le professeur d’anglais. L’enseignante de sciences est désignée référente du projet par le directeur, ce qui nous permet d’envisager une continuité de la réflexion après notre intervention grâce aux fiches et au matériel laissé sur place.

Un lundi matin, nous assistons donc au lever de drapeau dans la cour de l’école « Yetebaberut Memeheran » avant d’accueillir dans la bibliothèque de l’école la classe 6A : 48 élèves vêtus d’uniformes rouges et bleus. A travers la participation en classe, le sérieux du travail fait à la maison (et oui, l’effet libellule donne des devoirs !) et les connaissances en sciences et en géographie nous sentons l’importance de la scolarité pour ces jeunes élèves.

Le lendemain nous assistons au cours de sport avant de continuer les ateliers. Les écarts d’âge constatés la veille sont encore plus flagrants sur une piste d’athlétisme ! En effet, dans cette classe de CM1, les plus âgés ont 16 ans. Nous retrouvons ces adolescents au fond de la classe tandis que les plus jeunes élèves s’installent au premier rang. Parmi eux, un futur astrophysicien et une future archéologue, c’est en tout cas leurs souhaits pour plus tard.

Pour ces journées, nous sommes accompagnés de Yéchi, éthiopienne et parfaitement francophone. Avec l’enseignante, elles traduisent nos interventions en amharique puis les réponses des élèves en français ou en anglais.

En adaptant les journées Libellules aux différentes contraintes d’effectif, de langue, de matériel et de créneaux horaires, les élèves ont pu prendre part aux différents ateliers, les enseignants ont découvert des outils pédagogiques interactifs et nous avons entraperçu la place de la nature dans la perception de ces jeunes citadins… à savoir très peu présente.

Après cette première expérience éthiopienne, nous mesurons combien l’adaptabilité et la flexibilité seront de précieuses qualités au fil de ce projet ambulant.

 

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