Infographie DireDawa
Dans l'air, il y a de l'oxygène, de l'azote, de l'argon, du carbone Classe en choeur
Moi, professeur, moi, professeur, moi professeur Abubeker voulant participer, 11 ans
un avion c’est fabriqué par l’homme alors qu’un arbre, c’est fait par Dieu Aysha, 13 ans

Résumé 

Par l’intermédiaire de l’Ambassade de France et de l’Alliance française, nous entrons en contact avec la propriétaire de « D’avenir School », une petite école de Dire Dawa, à 450 Km à l’est d’Addis Abeba. Ici, on accueille les enfants de 3 ans (Kindergarten) à 14 ans (Primary School).

Après l’expérience de l’école publique (lien vers article) et les enfants de la communauté d’Amra Amba (lien), l’Effet Libellule pose maintenant sa valise pédagogique dans une école privée. De prime abord, ça ressemble à l’école publique : pour tout matériel pédagogique, les enseignants ont des craies et un tableau noir, les enfants sont tous en uniforme et la journée commence par la montée de drapeau. La grande différence réside dans les effectifs : 15 élèves par classe et même 6 élèves pour le grade 6 (équivalent CM2).

Pour la journée Libellule, les enfants des Grades 4, 5 et 6 sont rassemblés en une classe. C’est donc avec 37 élèves, principalement d’origine Somali, que nous commençons à questionner ce qui nous entoure. Nous sommes rapidement surpris et enthousiastes de constater qu’une grande partie d’entre eux comprend assez bien l’anglais et que le prof d’éthique nous complète bien en traduisant en amharique pour les plus jeunes.

Selon le contexte et les modes de vie locaux, les problématiques et solutions environnementales peuvent être très différentes. Ainsi ce qui peut sembler évident pour des élèves réunionnais ne l’est pas forcément ici et inversement. Par exemple, la gestion et le recyclage des déchets n’a un sens que dans lorsqu’il existe des infrastructures pour le faire.

Dans la série On-ne-s’y-attendait-pas-mais-pourquoi-pas :

La réponse d’une élèves pour expliquer la différence entre naturel et artificiel, « un avion c’est fabriqué par l’homme alors qu’un arbre, c’est fait par Dieu ». « Le soleil, ça sert à donner de la vitamine D et l’air ça sert à transporter le son ». « La meilleure solution pour réduire les déchets qu’on voit partout par terre, c’est de les rassembler et les brûler ».

Le directeur de l’école, discret, s’assure de notre bien-être en nous apportant de l’eau fraîche.  Il passera le reste de la journée assis parmi les enfants, leur soufflant parfois les réponses.

Dans l’attitude des élèves, nous devinons un rapport sérieux à la scolarité et un cadre ferme. Que ce soit dans la cour au moment du regroupement ou en classe quand ils prennent la parole, les élèves semblent habitués à se tenir droit et parler distinctement.

Pour la deuxième fois en quelques semaines, on nous remercie de proposer aux élèves (et de présenter aux enseignants) des séances éducatives ludiques et de partir des connaissances des élèves pour aller vers des concepts théoriques. C’est un aspect de notre intervention que l’on n’avait pas vraiment envisagé mais on se sent presque ambassadeurs d’une certaine forme de pédagogie, nous les apprentis professeurs des écoles !

Pour cette dernière journée Libellule éthiopienne, nous avons passé un agréable moment dans cette petite école où les conditions sont agréables pour apprendre et pour enseigner.

 

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